J'aime ou j'aime pas
J’aime me prélasser sur la terrasse, le matin, avec mon mug de café au lait cru, un bon bouquin à la main, ouvert ou pas, l’esprit vagabondant.
Je n’aime pas être dérangée pendant ce moment de pure extase psychique ; j’ai donc acheté un mug « Je ne suis pas du matin », pour écarter toute tentative inopportune de prise de contact. Mes parents ont le chic pour ça.
J’aime être allongée dans l’herbe lorsqu’il ne fait pas encore trop chaud et sentir une douce brise sur mon corps.
Je n’aime pas les chatouillis provoqués par les petites bêtes qui, au lieu de contourner l’obstacle, préfèrent grimper dessus et galoper avec leurs toutes petites pattes sur chaque parcelle de peau dénudée.
J’aime apprendre en permanence, comme si ma survie en dépendait.
Mais je n’aime pas les gens bourrés de certitudes, qui étalent une science qu’ils n’ont pas, et qui jugent sur la base d’éléments infondés. En gros, j’aime pô les cons.
J’aime avoir toujours cinquante milliards de choses à faire mais je n’aime pas me sentir débordée.
J’aime, que dis-je, j’adore, ce moment si particulier où, après m’être démenée toute la journée, je me glisse enfin sous la couette accueillante, une crapule poilue de chaque côté. Et c’est encore plus jouissif lorsque je viens de changer les draps.
En revanche, je n’aime pas le téléphone qui sonne alors que je viens enfin de trouver la position adéquate, et qui me force à sortir du lit pour aller répondre. Les parents, encore !
Ne vous y trompez pas, j’aime mes parents, même s’ils sont envahissants.
C’est juste que, je n’aime pas cette propension qu’a mon père de vouloir s’immiscer dans ma vie, tout savoir et ne rien payer, et surtout, tout contrôler. C’est d’ailleurs la source de « rabrouages » perpétuels. Pour vivre heureux, vivons cachés.
Une ‘tite dernière ? Oh ouiiii !
J’aime le chocolat, les courgettes, et les ananas.
Je n’aime pas, ou plutôt j’exècre, les carottes, le céleri, et les navets. Je suis sûre que vous comprendrez. Et puis, s’il vous prend d’idée de m’inviter à dîner, vous serez fixés.
Stéphanie Marie le 3 février 2020